Réforme de l’assurance-chômage : la position de la CPME
Le Premier ministre Gabriel Attal a récemment dévoilé les grandes lignes de la réforme de l’assurance-chômage, qui sera prochainement mise en œuvre par décret.
Cette réforme arrive à un moment où de nombreuses entreprises éprouvent des difficultés croissantes à recruter, malgré le fait que près de 3 millions de demandeurs d’emploi bénéficient des allocations de Pôle Emploi.
La CPME, toujours favorable à des mesures incitatives pour encourager la reprise d’un emploi, se réjouit de plusieurs aspects de cette réforme alignés sur cet objectif.
Ainsi, le durcissement de la période de référence d’affiliation, désormais fixée à 8 mois sur les 20 derniers mois, et la réduction correspondante de la durée d’indemnisation à 15 mois, sont des mesures saluées par la CPME.
La confédération soutient également la proposition pragmatique de moduler les conditions d’indemnisation selon la situation du marché de l’emploi. Cette modulation implique un durcissement des règles en période de recrutement actif par les entreprises, et un assouplissement lorsque le taux de chômage augmente.
De plus, l’instauration d’un « bonus emploi sénior » visant à encourager les séniors à accepter un emploi en compensant une éventuelle baisse de salaire jusqu’à 3000 €, est une initiative positive. Cependant, la CPME regrette l’absence de mesures incitatives à l’embauche des séniors pour les entreprises.
Enfin, l’extension du dispositif de bonus-malus basé sur le nombre de ruptures de contrat est jugée contre-productive. Actuellement en vigueur dans 7 secteurs d’activité, ce système n’a pas démontré son efficacité. L’appliquer à des secteurs comme le médico-social pourrait pénaliser des entreprises qui souhaitent embaucher durablement mais se heurtent à de véritables obstacles.